La ville de Tours expérimente l’interdiction de la circulation motorisée aux abords de 5 écoles, aux heures d’entrée et de sortie des élèves

L’entrée d’une rue scolaire mise en place à Lille. Guilhem Fouques/DICOM-Ville de Lille, CC BY-NC
L’entrée d’une rue scolaire mise en place à Lille. Guilhem Fouques/DICOM-Ville de Lille, CC BY-NC

Après Chambray-lès-Tours et La Riche notamment, pour ne parler que des villes d’Indre-et-Loire, la ville de Tours expérimente, depuis la fin mai et jusqu’au 6 juillet 2021, le dispositif des « rues scolaires » : la circulation est totalement interdite aux abords de cinq écoles aux heures d’entrée et de sortie des élèves. La mesure sera étendue à d’autres établissements si l’expérience est jugée concluante.

5 écoles concernées à Tours

  • l’école Jules Verne (fermeture de la rue Honfleur),
  • le groupe scolaire Jean Giraudoux/Arthur Rimbaud (fermeture de la rue Bellini),
  • l’école Clocheville (rue Clocheville),
  • l’école Velpeau (rue Deslandes),
  • l’école Rabelais (fermeture de la contre allée).

La circulation automobile est interdite aux abords de ces cinq écoles pilotes, aux heures d’entrée et de sortie des élèves, soit entre 8h10 et 8h40 le matin et entre 16h20 et 16h50 le soir.

Objectifs : sécuriser physiquement les élèves et leurs parents aux abord des écoles et limiter l’exposition des enfants aux polluants

« Pour les critères de sélection, nous avons reçu des demandes des équipes pédagogiques et des parents d’élèves, explique à France 3 Centre Val de Loire Armelle Gallot-Lavallée, élue en charge des mobilités, de la circulation et de la sécurité routière. En matière de sécurité routière, nous voyons bien comment cela se passe devant les écoles, et il a fallu choisir des établissements où c’était faisable techniquement. »

Cette expérimentation est mise en place jusqu’au vacances d’été, le 6 juillet 2021, et donnera lieu à une évaluation, notamment sous forme de questionnaire distribué aux équipes enseignantes et parents d’élèves.

« A court terme, l’objectif est d’abord de sécuriser physiquement les élèves et leurs parents aux abord des écoles, qui sont des lieux accidentogènes, explique l’adjointe au maire de Tours. Mais il s’agit aussi de limiter l’exposition des enfants aux polluants lorsqu’il y a beaucoup de circulation. Cela peut être aussi une aide à l’autonomie dans la mesure où les parents peuvent laisser leurs enfants cent mètres avant l’école dans une rue où il n’y a plus de danger. »

Passer d’une « génération banquette arrière » à une « génération vélo et marche »

Armelle Gallot-Lavallée espère aussi quelques autres retombées positives pour les enfants : « Ça pourrait aussi permettre aux enfants d’aller tous seuls à l’école s’il n’y a pas de voiture. Les parents seront peut-être davantage tentés de dire je t’amène jusqu’à la barrière et après, tu peux y aller tout seul. Je pense qu’il y a beaucoup d’effets secondaires, donc on va mesurer tout ça et on espère pouvoir développer ce dispositif l’année prochaine ».

En résumé, un triple objectif :

  1. sécurité routière : limiter les risques qu’un enfant se fasse renverser.
  2. diminuer la pollution de l’air générée par les véhicules qui ralentissent, s’arrêtent et redémarrent,
  3. et enfin, lutter contre la sédentarité en faisant marcher les enfants et leurs parents ou en les incitant à aller à l’école à vélo.

« Pratiquement aucun enfant n’habite à plus d’un kilomètre de son école » explique Armelle Gallot-Lavallée, chargée de ce dossier à France Bleu Touraine. « On arrive beaucoup plus en forme à l’école quand on vient à pied et qu’on peut discuter avec ses parents, etc. Il n’y a pas le même stress qu’en voiture, quand les parents te déposent juste devant l’école ».

Cercle vertueux des rues scolaires. Mathieu Chassignet, adapté du guide « Concevoir une rue scolaire : méthodologie et bonnes pratiques », CC BY-NC-SA
Cercle vertueux des rues scolaires. Mathieu Chassignet, adapté du guide « Concevoir une rue scolaire : méthodologie et bonnes pratiques », CC BY-NC-SA

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