Saint-Avertin : résultats du Baromètre des villes cyclables 2021

En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.

Pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB – la première était deux ans auparavant, en 2019. Des comparaisons entre les deux éditions deviennent ainsi possibles. En effet, les thèmes du baromètre restent les mêmes d’une édition à l’autre, ce qui permet d’observer des évolutions des avis entre les deux éditions.

Trois obstacles au développement de l’usage du vélo

En préambule, force est de constater que rouler à vélo sur la commune de Saint-Avertin se heurte à trois difficultés :

  • Seuls quatre passages existent entre le plateau et le centre bourg, passages qui ne sont pas faciles pour des cyclistes peu expérimentés (forte pente, trafic et vitesse élevés, rues parfois étroites).
  • Une commune traversée par un flux de voitures important à certaines heures
  • Peu de transports en commun, ce qui implique un nombre de voitures supérieur à 2 par foyer
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.

Piste, bande, chaucidou ?

  • Piste cyclable : chaussée exclusivement réservée aux vélos (une partie de l’avenue du général de Gaulle).
  • Bande cyclable : se situe sur la chaussée séparée par une ligne au sol continue ou discontinue (rue de Rochepinard entre le quai Sadi Carnot et la rue menant à la piscine municipale.
  • Chaucidou ou chaussée à voie central banalisée (CVCB) : une voix pour les voitures, deux bandes de rives pour les cyclistes (rue des Cicottées). Un impératif : peu de passage véhicules et des bandes larges pour les vélos, ce qui n’est pas le cas sur cette rue.
  • Et les trottoirs « partagés » ? Le code de la route est formel, seuls les enfants de moins de huit ans sont autorisés à les emprunter à condition de rouler au pas. Au-delà de 8 ans, c’est 135 € d’amende. Mais pourquoi autant de trottoirs « partagés » à Saint-Avertin ? Éléments de réponses :
    • Beaucoup moins cher qu’un aménagement avec un affichage politique de déplacements doux,
    • Mettre les cyclistes en sécurité. Un trottoir est loin d’être aussi plat que la chaussée et différence de vitesse entre piétons et cyclistes avec un risque de collision. Sorties de voitures dangereuses,
    • Permettre aux voitures d’avoir toute la chaussée.

Un ressenti général « plutôt défavorable »

Ressenti général « plutôt défavorable » avec 2,97 sur 6 – note dans la moyenne des communes de cette catégorie.

De l’avis général, on observe qu’il est agréable de se déplacer en vélo dans les rues résidentielles, et que les tensions avec les piétons sont très rares. Par contre, le réseau est incomplet et le trafic motorisé est généralement gênant.

Sur la sécurité, en dehors des rues résidentielles, toutes les notes sont en dessous de la moyenne – avec des notes très basses au sujet des carrefours, de l’usage par les personnes les plus fragiles, et des connexions avec les villes voisines.

En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.

Les points forts

Les points forts qui apparaissent sont les suivants :

  • Le pont d’Arcole, qui représente un axe très utilisé et était très dangereux, est une amélioration majeure. On attend toujours une pérennisation.
  • L’avenue du général De Gaulle – seule piste cyclable – est une piste très bien placée et bien réalisée. Elle mérite cependant d’être entretenue – ornières, racines, feuilles et la rendre prioritaire et plus visible à certaines intersections
  • Les abords du collège Jules Romains sont larges et tous cyclables

Les changements au sujet des points positifs sont assez rares. La meilleure note est le manque de conflit entre piétons et vélos. Le pont d’Arcole a aussi beaucoup apporté. Les autres critères restent au même niveau donc il y a eu peu de changements en deux années.

Les points noirs

La carte des points noirs révèle toujours les mêmes zones :

  • toutes les montées/descentes vers le plateau : avenue de Beaugaillard, rue de Cormery, la sortie de la Camusière, l’Ecorcheveau : pour passer du bas en haut à vélo, c’est dangereux et mal aménagé
  • le « rond-point IKEA » (giratoire Olof Palme)
  • la traversée de l’avenue du lac au niveau du quai Sadi Carnot

Les demandes de stationnements cyclables sont très nombreuses et situées aux endroits suivants : la mairie, la poste, la centre commercial des Grands Champs, les écoles et les centres sportifs. De plus, la qualité des équipements existant est parfois décevante : il faudrait transformer les anciens « pince-roues » en arceaux modernes et sécurisés

Les changements depuis l’enquête précédente :

  • Le pont d’Arcole : c’est une réussite
  • la rue de Rochepinard devant la piscine permet d’adoucir cette zone
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.

Les points faibles

Les points faibles, la liste est beaucoup plus longue dans les commentaires du baromètre : ce sont surtout des problèmes liés à la sécurité et il n’y a globalement aucune progression.

  • Que devient la diminution de la vitesse des voitures ? La promesse de passer Saint-Avertin à 30km/h – sauf certains grands axes – n’a pas été concrétisée. Il n’y a à ce jour toujours rien de fait pour limiter la traversée de Saint-Avertin en voiture – depuis l’étude réalisée il y a plus de 2 ans.
  • sur la prise en compte du vélo dans la mobilité de la ville :

« La ferveur de la mairie pour améliorer la pratique cyclable est très vite retombée » et « le vélo est toujours considéré comme un loisir d’enfant » selon des usagers

Les passages vers les autres villes restent dangereux – c’est un travail qui dépend tout autant de la métropole que de la mairie

Même le pont d’Arcole qui – est une excellente amélioration – est suivi d’un rond-point très dangereux.

Pour la mairie, les piétons/vélos ne sont toujours pas prioritaires – considérés comme une question secondaire.

Il est très dangereux pour les enfants de se rendre à vélo jusqu’aux écoles élémentaires.

  • sur les aménagements manquants ou à améliorer :
    • La rue de Rochepinard est à réaménager dans l’hyper centre (devant mairie et commerces)
    • Absence totale de SAS vélo, de panneau M12, de panonceau « sauf vélo » sous les sens interdits
    • Certaines bandes cyclables ne sont pas assez larges (descente de Beaugaillard par exemple) et les chaucidous ne sont pas rassurants.

Résumé du point de vue des usagers

Selon les usagers, les critères les plus importants sont : un réseau cyclable complet et sans coupure, bénéficiant d’un entretien et que ces itinéraires soient rapides, directs et, évidemment sécurisés. Il y eu peu d’amélioration sur ces aspects et cela explique en partie l’avis défavorable obtenu lors de cette enquête. La note s’est tout de même légèrement amélioré grâce à l’aménagement du pont d’Arcole principalement.

En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.
En 2021, pour la deuxième fois, la ville de Saint-Avertin est représentée dans le palmarès du Baromètre des villes cyclables de la FUB.
Le pont d’Arcole, entre Tours et Saint-Avertin, au-dessus du Cher.
Le pont d’Arcole, entre Tours et Saint-Avertin, au-dessus du Cher.

Pour en savoir plus

Aménagement transitoire du pont d’Arcole : et maintenant ?