Avec le Collectif « Mon Vélo Dans Le Train », la FUB interpelle les Régions pour améliorer l’emport de vélos dans les TER

Vélo et transports collectifs sont une combinaison gagnante pour limiter les déplacements en voiture, qu’il s’agisse de déplacements utilitaires du quotidien ou de voyages touristiques. Soucieuses d’afficher un front commun face aux enjeux d’intermodalité vélo-train, 12 structures associatives du monde du vélo, des transports et de l’environnement[1], dont la FUB, se sont regroupées il y a plusieurs années au sein du collectif « Mon Vélo Dans Le Train ».

Les Régions au cœur de la planification de l’intermodalité

Parmi les acteurs de l’intermodalité, les Régions tiennent un rôle de planification majeur. Elles financent aussi les TER, RER et autocars. Faisant face à un engouement croissant pour le vélo, en particulier à la haute saison du cyclo-tourisme et sur certaines lignes du quotidien, ces-dernières n’ont que rarement le matériel adapté et réagissent en ordre dispersé, parfois de façon contraire aux besoins des cyclistes.

En outre, les lacunes (ou l’inexistence) du stationnement sécurisé en gare ne permet pas à celles et ceux qui le pourraient de laisser leur vélo à leur gare de départ (ou d’arrivée). L’ambition affichée par la Loi d’Orientation des mobilités ne permettra pas de combler le fort retard de la France en matière de stationnement en gare. L’Alliance pour le vélo rappelle ainsi dans son Livre blanc que la construction de 200 000 places sécurisées supplémentaires doit être financée sur le prochain quinquennat.

Les recommandations du Collectif pour développer et améliorer l’emport de vélos

En s’appuyant sur les diverses expérimentations durant l’été 2021, et notamment sur l’expérience du Collectif Bicyclette Bretagne (CBB), le Collectif a donc recherché les voies permettant d’améliorer l’emport des vélos dans les trains concernés par des périodes d’affluence. Une forte affluence de cyclistes entraîne parfois détérioration du service, conflits entre usagers, voire interdiction généralisée d’emport de vélo aux heures de pointe.

Le Collectif appelle donc les Régions à accroître la capacité d’emport de vélos des trains concernés, par exemple avec des housses sur les sièges, et lorsque nécessaire, à proposer la réservation. Le Collectif souhaite notamment que cette réservation soit facultative, facile à obtenir par tous les canaux d’achat de billets, et qu’elle n’impacte pas l’offre aux autres cyclistes qui emportent leur vélo de façon régulière sur ces lignes.

Le Collectif fait également part aux Régions de la diversité des besoins des cyclistes, en particulier les personnes à mobilité réduite et les séniors équipés de tricycle.

Retrouver une ambition nationale pour le vélo-train, auprès des Régions

La LOM avait vu une belle avancée en créant une obligation pour toute rénovation et achat de matériel roulant, national et régional, de disposer d’un nombre minimal de d’espaces de stationnement pour le vélo dans le train et l’autocar.

La Loi dite « 3DS » promulguée en février dernier a marqué un recul majeur, contraire aux promesses faites par le Gouvernement aux associations de promotion du vélo, en revenant sur l’obligation faite aux Régions d’équiper les TER et autocars (nouveaux et rénovés uniquement) de places vélo.

Par ce travail réalisé au sein du Collectif, la FUB souhaite rappeler le futur Gouvernement et la future législature à l’ambition initiale issue de la LOM.